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Journal d'un apprenti wheeler


Filalapat

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Bonjour à tous et toutes,

J’ai tenu à garder une trace de ma progression dans l’apprentissage de la gyroroue, comme certains et certaines d’entre vous l’ont fait dans ce forum. J’envie ceux qui peuvent affirmer avoir pu chevaucher l’engin, avancer, tourner en moins de 15 minutes, ou même une heure comme l’indiquent pas mal de témoignages.

Je ne suis pas de ceux-là, hélas, mais les témoignages de ceux pour qui l’apprentissage a été difficile m’ont été un véritable encouragement à persévérer.

Ma progression, partie de zéro est bien lente, mais je commence à faire des kilomètres. Il faut dire que j’ai débuté seul. La mobilité et la statique de ma femme ne lui permettaient pas de me venir en aide pour me soutenir au tout début, quant à ma fille de 9 ans, si son épaule a pu m’aider à me tenir quelques minutes, elle y a définitivement renoncé après que je m’y sois cramponné trop fort! Inexpérimenté en glisse, même si j’ai bien dû avoir un flocon de l’ESF en classe de neige voici quasiment 40 ans, je n’ai jamais tenté non plus les rollers.

Voici donc, un peu en bloc les deux premières semaines de mon itinéraire d’apprenti wheeler obstiné.

 

Jour 0 Fin novembre. Pourquoi zéro? Parce que dans la maison, après déballage. Je suis simplement monté un pied sur une pédale, puis le deuxième pied, dans mon séjour, en me cramponnant à la table… Légers mouvements avant/arrière pour appréhender les réactions du système asservi. On verra la suite dehors, quand je disposerai de tout l'équipement de protection nécessaire. Pour le moment, j'emballe au mieux ma roue pour éviter de l'abîmer. Chutes de balatum, bandes de calfeutrage, scotch orange. Ma S2 ne ressemble plus à rien. Tant pis puisque c'est pour son bien.

1er jour samedi 3 décembre. Je dois malheureusement me débrouiller seul. Je débute sur le bitume légèrement montant de l'entrée de mon garage. L'avantage est que j'ai un muret à coté, indispensable pour le moment pour pouvoir monter mes deux pieds sur la roue. J'ai bien conscience que la pente ne va pas m'aider, quel que soit le sens dans lequel j'irai, mais je pense prendre moins de risque à la gravir qu'à la descendre. En m'agrippant au mur (je me doute que ce n'est pas la meilleure idée…) je monte la pente sur quelques mètres et la redescend en marche arrière. Difficile de dire que je prenne de l'assurance car j'ai du faire au mieux ce jour-là pas plus de 2 mètres consécutifs sans maintien dans un moment de fugace équilibre. Un point que je ne maîtrise pas encore : la descente de la roue quand je n'ai rien pour me tenir. Ma technique est de sauter de la roue des deux pieds et me pencher pour la rattraper. Un peu ridicule, mais je tenterai de faire mieux plus tard. Toujours est-il que j'ai parcouru pas loin de deux kilomètres ce premier jour à faire des avant/arrières sur au plus quelques mètres. Quand je vois des tutos déposés par des gens à la base aussi inexpérimentés que moi et qui ont réussi à trouver leur équilibre pour rouler correctement avec, et tout ça en bien moins d'une heure, je me dis que j'ai vraiment un problème…

2eme jour dimanche 4 décembre. Toujours des allers retours à coté du muret mais avec des distances en équilibre plus importantes sur 4 à 5m. En restant au même point fixe du muret, je fais faire à la roue des avant-arrières de plus grande amplitude. Je décide enfin de me lancer dans la montée du garage, loin du muret sans soutien. 1m puis 2 puis davantage. La roue tombe parfois, mais la plupart du temps j'arrive à la rattraper au vol. Les avant-arrière, tels ceux d'un personnage oscillant dans un baby-foot me donnent de l'élan pour démarrer, car je sens bien qu'il faut atteindre une certaine vitesse pour que l'effet gyroscopique de la roue procure un semblant de stabilité… Ce qui se produit au moins pour quelques mètres avant éjection de la roue et rattrapage acrobatique de celle-ci avant qu'elle ne tombe au sol. Mais parfois, dans les éphémères instants de stabilité cette sensation de voler par dessus le bitume est enivrante. Je sais alors que c'est cela que je cherche. Je constate qu'il est bien difficile de maintenir la vitesse (quant au cap n'en parlons pas!), sans doute est-ce dû aussi à la légère pente de l'entrée du garage, j'ai beau me raidir sur les pointes des orteils, cela renvoie mon corps en arrière et me fait stopper. Incliner tout le corps comme pour tomber sans courber le buste vers l'avant crée une situation de déséquilibre peu naturelle vraiment flippante.

J'arrive tant bien que mal à monter la quinzaine de mètres du garage. Je décide alors d'aller rouler dans une large impasse de la zone industrielle. Il y a des grillages et des poteaux pour s'accrocher au démarrage. J'ai bien vu les tutos pour démarrer sans se tenir, mais je n'y arrive pas. À la fin de la journée, j'ai tenu sur ma roue tout au plus quelques 80m d'affilée, et mon trajet n'avait rien de la ligne droite. Le choix de la Ninebot One S2 pour débuter n'est peut être pas top : sa forme arrondie en haut ne permet pas un serrage des mollets. Je n'ai pas de pads, Je vais essayer de mettre de la mousse, ce sera moche, mais après tout, visuellement, je ne suis plus à ça près! Du coup la roue se dandine tant qu'elle peut, je tente de corriger le cap, mon pied me donne alors la désagréable impression de s'enfoncer dans la pédale, qui provoque un virage très serré où la pédale flirte avec le sol. Je compense dans l'autre sens : même chose, difficile d'aller droit. Serrer la roue avec les chevilles m'esquinte les malléoles, mais là-dessus aussi, j'étais prévenu.

Aujourd'hui, même bien protégée, ma roue a bien morflé. Je n'ai pas compté le nombre de fois où les bips de crash se sont déclenchés, ni les "soleils" qu'elle a pu faire… Je vais commander le top de plongée que beaucoup de weelers avisés mettent sur leur roue, ça protègera toujours un peu mieux. Le bricolage que j'avais fait avec le balatum n'a pas tenu les chocs. Et il faut que je me trouve des protège-malléoles. La palette de la roue est venue me lécher la malléole intérieure du pied droit. Je déguste…

3ème jour mercredi 7 décembre. C'est parti pour la zone industrielle. En auto bien sûr… Pour bien commencer, bis repetita, le cale-pied de la roue m'esquinte à nouveau la malléole. Pile-poil au même endroit, juste histoire de se rappeler à mon bon souvenir et de me rouvrir la plaie en voie de cicatrisation. Je parviens à faire un aller-retour de 100m et de nombreuses pertes de contrôle de roue… J'essaie de m'exercer à monter sur la roue sans appui. Au mieux je parviens à rester en équilibre à l'arrêt pendant une bonne seconde. Je sais que je dois m'incliner vers l'avant, mais je n'y arrive pas. Il me reste une solution : l'éjection en catastrophe. Je suis vraiment surpris de voir que les plus beaux gadins de ma roue se font quasiment à l'arrêt quand celle-ci bascule en décrivant de petits cercles, quand le système qui n'a pas encore détecté la position couchée actionne la roue à fond, avec les sauts et soleils multiples de la roue que produit le contact soudain du pneu lancé à pleine vitesse sur l'asphalte.

Mauvaise journée. J'ai plutôt l'impression de stagner.

10 décembre. J'ai reçu le top souris. Pas facile à mettre en place, mais à deux on y arrive. J'emballe le tout avec du film plastique, histoire de ne pas mettre en lambeaux la protection toute neuve. J'ai acheté aussi des protège-malléoles, un accessoire devenu pour moi absolument indispensable. Pas de roue aujourd'hui, pas le temps, mais je suis prêt pour demain.

4ème jour dimanche 11 décembre. Le début est calamiteux. je ne sais même plus comment monter sur la roue en m'accrochant à un poteau. J'ai bien mis une minute pour remonter dessus. En ce début d'après-midi, l'impasse ou je me suis retranché dans la zone industrielle est encore mouillée, alors qu'il n'a pourtant pas plu depuis la nuit. Je fais néanmoins des allers-retours d'au moins 100m la plupart du temps. Les mousses que j'ai insérées sous le top souris me donnent un meilleur contrôle de la roue, mais j'aurais sûrement dû les placer en haut de la roue plutôt que juste au dessus des cale-pieds. La confiance s'installe un peu, mais toujours pas moyen de monter sur la roue sans point d'appui. En fait, je ferais bien plus de 100m mais ma piste de décollage sécurisée n'est pas bien longue… Je parviens un peu mieux à contrôler la roue pour m'arrêter bien que le dessous de la pédale vienne frotter à chaque fois le bitume. L'arrêt n'est quand même pas au point : mauvaise synchronisation entre freinage et mise du pied à terre, tant et si bien que mon pied dérape sur le goudron mouillé et je finis sur le c** avec une chute en arrière. Plus de peur que de mal heureusement. Merci quand même gants coudières et protèges-poignets. Je comprends que mon erreur a été d'avoir décéléré trop rapidement, et que lorsque j'ai mis le pied au sol, mon corps était toujours en position incliné en arrière du fait du freinage. La chute en arrière était donc inéluctable. Consolation : j'ai pu faire un aller-retour sans poser le pied au sol, mais même avec une dizaine de mètres de largeur, je n'ai pas pu réitérer l'exploit du demi-tour. Ce sera pour plus tard.

5ème jour samedi 17 décembre. Sur l’asphalte devant la maison, step in enfin réussi. Je finis par y arriver à peu près 1 fois sur 3. Je n’aurai jamais transpiré autant qu’à essayer de monter sur cette roue. Mais cela m’ouvre le chemin vers la voie verte. Environ 8km dans un brouillard dense et froid. Je découvre les sensations que procurent le fait de rouler de façon prolongée. Les bonnes comme les mauvaises, telles qu’une douleur sous le pied droit. Je n’avais pas encore ressenti ça jusqu’à présent. C’est sûrement dû à une crispation excessive ainsi qu’au mauvais placement de mon pied lors de la montée. Bien difficile de réajuster la position du pied après coup. Je remarque la sensation bizarre d’avoir le corps légèrement tourné vers la gauche pour aller droit : de ce fait, ma main droite se trouve plus en avant que la gauche. J’ignore pourquoi. cela se produit même quand mes pieds sont bien au même niveau sur les cale-pieds.

6ème jour dimanche 18 décembre. Retour dans la tranquille impasse dans la zone industrielle dans un froid encore plus glacial et un brouillard encore plus tenace. Cette fois je parviens à tourner. À gauche ou à droite, cela ne me semble pas plus facile d’une côté que de l’autre, contrairement à ce que j’avais lu. Je parviens pas tourner dans un cercle plus petit que 5 ou 6 mètres, mais je peux enchaîner les longueurs. La montée sur la roue n’est pas encore acquise, et j’y arrive toujours pas mieux qu’une fois sur 3, mais au moins je n’ai plus besoin de me tenir au démarrage. Pour la première fois, j’ai entendu un court bip m’intimant l’ordre de ralentir, n’ai toujours pas ressenti ce qu’est le tilt back. À vrai dire je n’ai pas trop envie d’aller le titiller.

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7ème jour lundi 19 décembre. Perfectionnement en ligne droite sur la voie verte très humide, en poussier un peu boueux par endroits. Les feuilles mortes agglomérées et collantes par endroits se prennent dans la roue et rompent le silence du roulage. Droite, mais avec de nombreuses irrégularités de surface, des trous, de petits dénivelés par endroits que je traite avec dédain d’habitude à vélo, mais qui aujourd’hui me font une montée d’adrénaline au franchissement. Ah un tracteur au beau milieu de ma voie. Et bien sûr il la barre complètement. Je ne vais pas jouer les téméraires en roulant dans l’herbe mouillée. Alors je porte ma roue et contourne l’obstacle. Et saute sur ma roue pour repartir. Du premier coup! Oui! Bon quelques centaines de mètres plus loin, j’ai dû cogiter un peu trop, flippé et ai sauté du train en marche. Suis-je bête... Le train ne passe plus ici depuis des décennies! Je cours après ma roue qui continue son chemin toute seule... Plus loin, une mamie s’étonne de voir ce machin là, me questionne et me dit que c’est bien, surtout pour les jeunes. Oui oui lui réponds-je avec un grand sourire, de mes cinquante balais que je sais bien que je ne fais pas. Après environ 8km, je rebrousse chemin. Alors que je m’étais arrêté pour décrisper mes pieds ankylosés et enfourmillés, un jeune ado à vélo surgit par derrière moi et s’arrête brièvement. Il va dans la même direction que moi et me regarde avec un sourire et un étonnement dans les yeux que j’ai rarement vu. Il va peut-être regretter de ne pas avoir demandé ça au père noël! Un bonjour et il repart aussi sec, en n’arrêtant pas de se retourner. Je repars, et décide de le suivre. Il doit être bien essoufflé et ne parvient pas à me distancer. La descente lui donne raison pour un temps, quelques bips sporadiques me font ralentir, mais je me rends compte à quel point le fait de penser à un objectif (rattraper le vélo ou au moins ne pas être semé)a annihilé toutes les appréhensions qui me faisaient vaciller à l’aller, et qui avaient même réussi à me faire sauter en marche sans obstacle en ligne droite! Tout est vraiment dans la tête! Je fais le trajet du retour pas loin de la vitesse limite des bips (très peu heureusement...), et ai même découvert ce fameux tilt back qui m’interrogeait la veille. Je m’attendais à une grosse réaction de la roue, un peu du genre détonation sous le pied, j’ai été surpris par ce lent mouvement du cale pied, très suggestif toutefois pour ralentir... J’ai surtout été surpris par ce tilt back alors qu’il n’y avait pas eu de bips avant-coureurs dans les secondes qui précédaient.

J’ai passé aujourd’hui mes 50 premiers km de roue, dont une petite vingtaine ce jour...

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Bravo :bravo:

Tu tiens le bon bout et les progrès vont maintenant venir vite avec la pratique. Juste faire attention à être attentif aux réactions de la roue.. C'est quand on commence à trouver ça facile que l'attention se relâche et que l'excès de confiance nous fait oublier que la roue est équipée de signaux (alertes sonores et tilt-back) qui sont là pour nous enjoindre de RA-LEN-TIR. :570441cf9eaab_grand-pre1:

Si la roue nous prévient, c'est qu'il y a une raison, donc on l'écoute et ça évite de raboter les dents sur le bitume lors d'un "face plant" pour profiter longtemps de ce super moyen de déplacement. :big_smile:

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Merci pour tes encouragements @doubleH

Tu as raison et je me suis bien rendu compte hier que lorsque j'oublie mes appréhensions je peux me mettre rapidement en danger. J'ai bien conscience l'équipement de protection que je porte (casque, coudières, genouillières, protège-poignets, gants) pourrait bien être très insuffisant sur une chute en avant lancé à pleine vitesse.

Pour le moment, je dois absolument parvenir à monter facilement sur ma roue sans appui. J'ai bien essayé le démarrage patinette, vu des vidéos sur le sujet. Oui, ça à l'air très facile… mais c'est pour le moment hors de portée pour moi. Je démarre plus facilement à l'arrêt complet plutôt qu'avec une inertie minimale. Je ne renonce pas, mes progrès se font tout doucement. 

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Au démarrage, les 2 méthodes se valent puisque le but est atteint, rouler :auto:

Patinette ou soulever le pied du sol roue à l'arrêt. C'est selon. J'ai commencé avec ma KS14C comme toi le départ depuis l'arrêt total. Depuis que j'ai une Inmotion V8, je démarre plus souvent en patinette mais aussi depuis l'arrêt total quand il y a très peu de place pour s'élancer (typiquement quand je dois démarrer devant un passage piéton et que je veux avoir les 2 pieds sur les pédales avant de descendre du trottoir)

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Salut @Filalapat,

Merci pour ton récit très bien écrit et plein d'humour, ca me rappelle mes débuts il n'y a pas si longtemps, certains passages comme : 

Il y a 17 heures, Filalapat a dit :

"Ma technique est de sauter de la roue des deux pieds et me pencher pour la rattraper."

et "Je cours après ma roue qui continue son chemin toute seule..."

m'a bien fait sourire pour l'avoir aussi expérimenté, je me sens moins seul maintenant :)

Tu as été plus rapide que moi à monter sur la wheel sans tenir, je n'ai réussi qu'au bout de 3 semaines, je disposais qu'1 h libre par soir pour m'entraîner.

Bienvenue et encore bravo :)

Freddy

Modifié par Freddy7294
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Bonjour @Freddy7294,

C'est rassurant de voir que l'on est pas tout seul dans ces moments difficiles.

Je crois que le plus difficile est le moment ou l'on ose se lancer sans avoir le moindre appui. Cela veut dire faire une confiance totale à sa roue, créer ce déséquilibre volontaire en se penchant en avant pour avancer rajoute encore au stress et paraît totalement contre-nature. Mais c'est le passage obligé. Et quand on y parvient, même si cela ne dure qu'un mètre ou deux, ou même moins, on est heureux d'avoir senti les sensations que cela procure, et passé ce cap qui est à mon sens le plus ardu de l'apprentissage.

Il est probable que bon nombres de personnes intéressées par la roue au point de l'acheter ne passent pas ce cap, à en juger par le nombres d'annonces de vente de roues quasi-neuves sur le net. J'ai acheté ma S2 avec 5 km au compteur.  Celui qui me l'a vendu n'en avait jamais fait avant. Il a finalement jugé que ce n'était pas pour lui… Si 5km parait quand même conséquent, je ne serais pas surpris qu'il n'ait jamais décollé de son point d'appui!

L'essentiel est d'y arriver, à son rythme.

Bravo à toi aussi.

Patrick

 

 

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Bonjour,

Quel plaisir de te lire et de se retrouver à travers toi. Bravo pour cet apprentissage totalement en solitaire ! Dans ta situation il y a 6 mois je n'ai pas eu ton courage et j'ai choisi la facilité. J'ai commencé par prendre 4 demi-heures de cours qui se sont terminées par l'apprentissage du démarrage phase la plus délicate que l'on apprend en dernier. Et c'est seulement après ces cours que j'ai suivi le même chemin que toi avec le même genre de chutes que tu racontes si bien... Aujourd'hui j'ai effectué quelques1000km et crois moi le bonheur d'apprendre et le plaisir de rouler ne s'émoussent pas bien au contraire.

Bonne route camarade 

Pierre 

 

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8ème jour jeudi 22 décembre. Nouveau décor avec un invité : le petit anneau bitumé du stade avec le terrain central de handball, mon beau fils venu en vacances curieux de voir et d'expérimenter la chose. Pour lui aussi aussi, la roue est vraiment très addictive. L'occasion pour moi de voir des progrès bien plus rapides que les miens... En 3 heures, il a été capable de tenir une trentaine de mètres. Sa méthode a été différente. Il a certes bénéficié de mon soutien (pas seulement moral :D) pour les premières longueurs, mais sa méthode a spontanément été de monter sur les cales pieds sans soutien, à partir de l’arrêt, avant même de savoir avancer, alors que j’avais fait l’inverse voici deux semaines. Ma roue a encore souffert, mais cette S2 est vraiment solide... Au final, il a réussi à faire à peu près la même chose que ce que j’avais obtenu au bout de 3 séances de 3 heures! Pour ma part, je commence à être de plus en plus à l’aise pour tourner.

9ème jour samedi 24 décembre. Je retourne m’entraîner au stade désert. Je dois composer avec le vent violent aujourd’hui. J’affine ma technique pour tourner. La seule qui fonctionne bien pour moi, c’est la rotation du bassin dans la direction où l’on veut aller. J’ai bien tenté le fléchissement du genou opposé, mais l’effet produit est bien trop marqué et peut devenir difficile à doser, tout est dans la finesse. Sans doute à utiliser davantage pour tourner serré. L’avantage de ce terrain, ce sont les marquages au sol, ronds, courbes larges, lignes droites, qui sont pour moi autant de points de repères pour m’exercer. Les lignes des couloirs de l’anneau permettent de m’entraîner à ne pas en dévier, mais que ce vent est traître... La zone herbue qui sépare l’anneau du terrain central me donne quelques frayeurs au début, mais bien que cela remue beaucoup cela passe quand même.

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10ème jour mercredi 28 décembre. Entraînement intensif à réaliser des virages serrés, et à rouler au ralenti. Je commence à assez bien maîtriser l’engin. Virages en côte et en dévers sans problème mais j’ai toujours du mal avec le step in. Monter sur la roue depuis l’arrêt ne me permet pas un taux de réussite de 100%. Je dois parfois m’y reprendre à deux fois, et je ne parviens toujours pas à réaliser le démarrage patinette : ma roue se défile inlassablement vers la gauche ou vers la droite... En revanche je m’essaie à la marche arrière. Bien difficile aussi, j’ai fait au mieux un mètre. Je crois que je devrais apprendre de zéro la notion d’équilibre dans ce sens, comme je l’ai fait pour la marche avant.

Petite sortie sur les trottoirs du centre ville. La traversée des passages piétons est bien difficile, à moins d’être déjà lancé. Ce qui me pose problème, c’est la montée sur la roue. Précipitation = échecs répétés. Alors je me décide à traverser la roue à la main. Le ridicule ne m’a pas tué aujourd’hui...

29 décembre. Ma S2 vient de rendre l’âme. Plus moyen de la rallumer alors qu’elle fonctionnait parfaitement la veille et avait été rechargée à 100%. Maudite journée. Je ne me sens pas tout à fait prêt pour faire rouler ma V8 flambant neuve, mais je ne vais plus avoir le choix.

11ème jour vendredi 30 décembre. Trop envie de rouler. Emballage de survie de la V8 : j’ai réussi à lui mettre le top souris pourtant de taille S de la S2, qui est bien plus petite. Je décide de la prendre en main (en pieds plutôt) sur l’anneau du stade, où j’aurai assez de tranquillité pour un premier contact. Stress maximum car je n’ai pas envie qu’elle arrive par terre. La position de mes pieds, que je devais bien laisser dépasser en avant sur la S2 est différente. Je dois vraiment bien les centrer sur les cale-pieds sinon le freinage est moins efficace. La ninebot m’avait habitué au silence total. Celle-ci siffle désagréablement, d’une fréquence proportionnelle à la vitesse. :eeek2: C’est fait pour avertir les piétons? Cela ne semble pas être un défaut mécanique... Toutes les V8 font ca? :zarb:

Bilan de la journée mitigé. J’étais bien plus à l’aise sur la S2. Si elle tombait au sol, peu importe, elle était déjà tombée 1000 fois avant. Mais celle-ci est neuve et je ne veux pas en faire une roue d’apprentissage, alors cela me stresse.

Alors que je commençais à bien maîtriser les virages sur ninebot, j’ai eu beaucoup de mal aujourd’hui, avec l’impression d’avoir oublié comment faire. Mes virages sont saccadés, chancelants, avec en prime l’étonnement de voir que j’accélère dans les virages sans savoir pourquoi, alors que le geste sur les pédales n’a pas dû changer en 48h. Les réglages d’une roue ne se retrouvent pas sur une autre roue. Cela ajoute au stress pour contrôler la V8. En plus je découvre qu’avec cette roue j’ai plus de mal à tourner à droite qu’à gauche, je n’ai jamais en ce problème sur la S2, bien que j’étais prévenu par avance que c’est habituel pour beaucoup.

L’app Inmotion qui enregistre mon parcours est intéressante, mais la géolocalisation est vraiment n’importe quoi : mon trajet ovale sur l’anneau apparait bien sur le plan, mais est affiché dans une commune... distante de 80 km! Comprenne qui pourra. Aujourd’hui les tout premiers 22 km de parcourus sur une Inmotion V8 qui n’est donc plus flambant neuve!

Mais pour la première fois, pas de roue au sol ce jour. :)

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Pour le tracé avec l'appli inmotion, il faut que le téléphone capte le gps, sinon la localisation du tel utilise les antennes gsm et les capteurs de changements de direction, ce qui donne des trajets débiles ;)

La housse inmotion protège vraiment bien, mais ta roue aura déjà pris quelques gamelles avant que tu l'obtiennes (si tu la commandes)

Je mets les pieds bien en avant sur la V8, pour éviter les douleurs aux plantes de pieds. Effectivement pour freiner efficacement dans cette position, c'est plus difficile, mais une fois habitué à l'engin ça se fait facilement.

Bon courage pour le changement, je pense que ça vaut le coup pour cette très bonne roue. N'ait pas peur de la rayer, les coques de rechange sont disponibles (les chinois vendaient ça 30€ mais là ça a disparu, ça sera probablement le double en France :/ )

 

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Eh oui, en passant d'une roue à une autre, on s'aperçoit qu'elle ont toute un comportement différent même si le principe qui les fait avancer est le même (accélération du moteur grâce aux gyroscopes pour rétablir les pédales à l'horizontale). C'est même c'est ça qui est intéressant !! Une grande variété de roues permet de satisfaire des plaisirs différents. :570441cf9eaab_grand-pre1:

Une moto custom ne procure pas les mêmes sensations qu'un gros trail ou une hypersportive :) Mais avec son permis en poche , on peut toutes les faire avancer... :auto:avec un temps d'adaptation plus ou moins important :D

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Bonjour @chploup61
Pour l'heure (et les jours/semaines?) qui viennent, je suis quasiment au point mort. Ma roue d'apprentissage est HS et partie en SAV. Pour ce qui est de la V8, elle est devenue ma roue de secours O.o, mais je ne sais plus vraiment quoi penser… Ce sifflement est vraiment gênant, et l'ayant reçu la roue par colis, je n'en avais jamais essayé avant. J'ai bien sûr contacté mon revendeur à qui j'ai envoyé une vidéo dont la bande son est éloquente concernant le bruit en question, et dont je joins un extrait ici. Pour le moment j'attends la réponse, mais si on me dit que ce bruit est normal il est probable que je ne garderai pas cette roue là bien longtemps.
Pour l'heure, il ne me reste donc que la V8 que j'évite de faire rouler au cas où je doive la rendre pour échange standard. J'ai beau avoir fait en tout environ 160km sur roue, j'estime être toujours en phase d'apprentissage avec des pertes de contrôle de roue très possibles probables. Alors, même si ma roue est bien emballée (housse inmotion + top souris de la S2 + scotch…), je tiens à éviter par dessus tout la moindre chute de la V8 tant que j'ignore si elle va faire l'objet d'un retour, du coup abstinence de roue.
Et ça me manque déjà. :(:(:(
Mais je suppose que tu peux me renseigner sur ce bruit puisque tu en as une aussi…
Dommage que je n'habite plus dans l'Orne comme l'année dernière, cela aurait plus pratique pour comparer nos V8!

V8.m4v

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Pareil pour moi, le son me semble identique et pas anormal. Néanmoins, je pense que le brouillard tend à amplifier le volume.

Je suis sûr que par temps moins humide, ce même son est beaucoup moins fort et quand on roule entre 25 et 30 km/h, le bruit du vent relatif au niveau des oreilles couvre vraiment le vzzzz de la roue et n'est audible pratiquement que pour les passants.

:nothing:

 

 

Modifié par doubleH
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Toutes les kingsong et gotway font aussi ce bruit. 

Celles qui sont silencieuses sont les ninebot, tu le sais déjà,  solowheel, ips, fwheel, firewheel.

Moi aussi,  je préférai ma 1ie roue,  une fwheel, qui était parfaitement silencieuse. Pour plus d'autonomie,  j'ai dû m'adapter à  ce son.

Je crois qu'il n'y pas d'équivalent à  la V8 en version silencieuse. C'est a dire une roue silencieuse avec trolley intégré,  phare ,  leds latérales et vitesse de 30km/h.

Modifié par HIPPO
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Il y a 4 heures, HIPPO a dit :

Celles qui sont silencieuses sont les ninebot, tu le sais déjà,  solowheel, ips, fwheel, firewheel.

Toutes celles qui "n'avancent" pas en fait :D


Trêve de plaisanterie,  ces bruits très aigus sont normaux, plus prononcés sur certaines roues que sur d'autres. En fait, je crois que TOUTES les roues de dernière génération sifflent plus fort que les générations précédentes. Il doit probablement y avoir une raison (les performances accrues). 

Mais au final quand on roule, on ne les entend presque plus (sauf dans des environnements silencieux et calmes, mais de toute façon il y a toujours le bruit du vent vitesse qui fini par le couvrir). On s'y fait finalement, et les bénéfices en termes de perf couvrent largement cet inconvénient.

Ma MCM2s était également très silencieuse, quasi inaudible... puis je suis passé sur la KS16, ça sifflait déjà bien, puis enfin la mSuper3 là, c'est encore pire ! Mais comme je te disais plus haut, c'est tellement compensé par le reste ! 

Sinon bravo pour ton journal d'apprentissage, très marrant à lire ;)

 

Modifié par Jimi00
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Il est vrai que le son est perturbant, surtout au début. Quand j'ai reçu mon ACM , je me souviens avoir fais la grimace ( malgré de nombreuses vidéos visionnées où j'avais remarqué le son). Je me suis demandé si j'allais supporter ce bruit longtemps.

Comme je me cantonnais au jardin et à mon salon pour apprendre les bases, j'ai fais avec mais en gardant la grimace. 

Dès que je suis passé sur le parking et l'extérieur , je n'ai plus fais attention aux bruits avec le son du vent , des voitures ou des gens qui passent à côté de toi et qui discutent. Phénomène d'habituation aussi, c'est certain. 

L'idéal est bien sûr de n'avoir aucun bruit mais dès que nous roulons, le bruit de la roue est toujours couvert par quelque chose; aujourd'hui je n'y prête plus du tout attention. 

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@chploup61 @doubleH @HIPPO @koto @Jimi00 @bop

merci pour vos retours. Bon il va donc falloir que je m'y habitue. Là c'est pas gagné!
Néanmoins, le son strident dont il est question semble t-il sur les autres roues >30km/h, avec analyse du spectre audio à l'appui, est généré par la conversion d'énergie électrique -> mécanique (s'il est fixe à 6kHz). Sur la V8, c'est apparemment différent puisque ce bruit n'a apparemment pas une origine électrique. Je veux dire par là que la roue étant totalement ETEINTE, si on la promène au sol le bruit commence. c'est un peu comme le bruit du mini-crantage magnétique qu'aurait un moteur pas à pas, même si j'ai lu partout que la technologie des moteurs de nos roues est brushless. Fatalement, avec la vitesse, la fréquence augmente et l'intensité sonore va de pair. S'y ajoute un phénomène de résonance de ces mini-vibrations qui se répercutent dans l'ensemble de la structure de la roue tant et si bien que ce bruit me semble plus important vers une dizaine (au pif…) de km/h.
Le pire en fait c'est que ce bruit n'est pas complètement régulier. Car il passe par un maximum d'intensité à chaque tour de roue. Une sorte de WOooouhHHWOoooooUUUhhwoOOUuhh lancinant. Ma roue étant encore comme neuve, n'ayant jamais eu le moindre choc, elle ne devrait pas être voilée. Je vais regonfler mon pneu au cas où et retenter une vidéo mettant cette irrégularité sonore en évidence.
Il faut que je positive : au moins je n'aurai pas besoin d'un klaxon sur les trottoirs!

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