Je passe mes difficultés avec le réseau de transport francilien, et remercie la patience d' @OzMek et @Albert_G. Le beau temps au rendez-vous, avec une température estivale, et quatre lascars motivés pour en profiter pleinement : et c'est parti pour l'aventure ! Notre organisateur est un adepte des sentiers et chemins en pleine nature, et nous propose donc sur la première partie du périple, de prendre un bon bol d'air le long de la Seine, via un tracé plutôt technique, secouant et boueux sur certains tronçons. Nous ne verrons pas grand chose du paysage tant nous serons concentrés à placer nos pneumatiques le plus judicieusement possible. L'étroitesse ou l'état glissant de certains passages nous obligèrent à progresser à pied. Le portage de roue fut également de la partie : c'est aussi ça l'aventure ! Ce n'est plus le genre de rando que je pratique, mais, c'est bien celui avec lequel j'ai débuté. Première pause recharge et burgers avant de reprendre un chemin toujours aussi terreux et ombragé jusqu'à la limite sud de la balade. La vitesse moyenne jusqu'à là est ridiculement basse, et les impératifs horaires de certains viennent bousculer quelque peu notre insouciance. La bonne surprise pour moi fut de découvrir une confluence supplémentaire à laquelle je ne m'attendais pas : celle du Loing et de la Seine. Une passerelle très mal foutue à un emplacement idyllique entre Veneux-les-Sablons et Saint-Mammès marquera la fin du hors piste pour du balisé. Petite pause rafraîchissante généreusement offerte par l'organisateur, ou nous saluerons un wheeler autochtone chevauchant sa précieuse S22. La remontée sur Melun, longera encore la Seine, mais dans des conditions bien moins chaotiques, nous permettant d'admirer d'impressionnantes demeures bourgeoises aux volumes indécents et à l'architecture toute aussi coordonnée que diversifiée. Moment ou l'amis @Ryushinkei nous quitta pour attraper un train qui l'emportera jusqu'à la capitale ou il était attendu. Notre tracé passera par la magnifique ville de Bois-le-Roi et sa base de loisir où la plage et les activités qui s'y tenaient nous donnèrent des regrets quand à l’absence de shorts de bain et de serviettes dans nos sacs à dos. Puis à Melun, nous laisserons le très sympathique @Albert_Gà son auto, pour qu'il rejoigne ses Yvelines ou l'attendait encore une soirée sportive. C'est donc à deux que nous entamerons la remontée jusqu'au terme de cette rando. Si ma Shermax disposait encore d'une énergie folle, il n'en était pas de même de la S16 de mon guide. C'est seulement à Morsang-sur-Seine que nous découvrîmes de quoi terminer le périple sur nos monoroues ! Pause recharge et bière jusqu'à la nuit tombée, avant d’attraper, tous feux allumés, et à travers bois, l'allée royale qui nous mènera aux portes du domicile de mon compagnon. Étrange chemin rectiligne, reliant la foret de Rougeau à celle de Sénart, fait de stabilisé, qui blanchira roues et bas de pantalons sans que l'on s'en aperçoive. C'est à pas d'heure, et après 128 kms, qu' @OzMekm'ouvrit sa porte et me proposa le gite et le couvert. Malgré l’accueil chaleureux de sa tribu, je n'accepta qu'une partie des gentillesses proposées, et repris donc la route après un bon repas chaud. Merci pour tout, et aussi pour ce dernier effort qui consistait à me conduire sur cette rue de Verdun de Mandres-les-Roses, pour que dans une solitude habituelle de fins de randos, je puisse regagner ma lointaine campagne. C'est en tirant au plus droit que j'accomplis les 42 kms qui me séparaient de mon nid, pour une arrivée à 01h30 avec 170 kms au total. Avec un départ à 8h la veille, cela fait donc 17h30 d'aventures gyroscopiques : record battu !