Les mono-roues ont très peu de raideur en cap, ce sont des systèmes résonnants efficaces, et le wobble en est la conséquence. Particulièrement complexe, des tas de paramètres interviennent, la seule certitude c'est que le pilote n'a pas la capacité d'agir intelligemment sur la vibration : détection+analyse+action pertinente nécessitent une bande passante de l'ordre de 25 Hz, impossible pour notre cerveau. ($)
On peut effectivement appliquer une "recette de cuisine" qui changera les conditions globales, pour éviter la divergence fatale et si possible faire décroître le binz. C'est chaud et pas franchement convaincant.
Je repense à ma dernière descente vers Milon-le-Chapelle, tranquille à 25-28, et vlan, oscillation dingue pendant au moins 150 mètres. Là, j'ai occupé son cervelet par 'je suis mort, je suis mort, je suis mort...", en choisissant différents points de chute les moins désagréables... bon, ça s'est calmé quand la pente a diminué. C'est un endroit que je connais hyper bien, une petite route bombée très pentue avec des vagues lentes dans tous les sens.
($) : nos différents actionneurs (surtout les membres) ont leur propre "intelligence", assez rapide, que l'on éduque par l'apprentissage. Malheureusement, en cas de stress le cerveau essaye de "reprendre la main", ce qui n'est pas toujours une réussite.