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J'aime beaucoup la Veteran Patton. Je l'ai essayée à quelques reprises et me suis amusé à la comparer avec ma KingSong S22 Eagle.
Comme vous pourrez le constater, ces deux modèles de 2 constructeurs différents ont beaucoup de caractéristiques en commun. Puissance (W), tension (V), capacité énergétique (Wh) et Vmax (km/h) sont similaires, pour ne pas dire identiques. En outre la PTN et la S22 ont les mêmes dimensions (à vue de nez). Idem enfin pour les fourchettes de prix, avec une différence de +/- 300 € selon la localisation géographique et les offres des boutiques. Je propose donc d'insister sur les différences les plus significatives pour les distinguer : taille de jante et suspension. Enfin j'évoquerai des différences plus subjectives.
Caractéristiques
modèle
KingSong KS-S22 Eagle (S22)
Leaperkim Veteran Patton (PTN)
capacité énergétique (Wh)
2200
2220
puissance moteur nominale (W)
3300
3000
tension (V)
126
126
Vmax rotation libre (Km/h) *
104
104
masse totale (Kg)
35
39
intensité de charge max (A)
2 x 5
2 x 7,5
débattement suspension (mm)
130
80
diamètre de jante (in)
14
12
amortissement
1 ressort hélicoïdal type VTT
2 ressorts oleopneumatiques type moto
cellules batteries 21700
LG50LT
Samsung 50E
prix (€)
~3100
~3100
(* comptez entre 70 % et 75 % en conditions d'utilisation réelles, sauf tendances suicidaires du pilote)
Taille de jante
Elle a une formidable incidence sur le pilotage et les accélérations (avant/arrière).
Avec une petite jante de 12", la PTN bénéficie d'un couple mécanique supérieur par effet de levier. Son pilotage sera nettement plus facile et demandera moins d'investissement et moins d'expérience au pilote.
Avec une jante de 14", la S22 garantit une plus grande stabilité et une plus grande inertie. Les 3300 W de la S22 assurent un couple moteur excellent, efficace et rassurant même en forte montée, jouissif la plupart du temps. Mais de bons powerpads seront indispensables pour en tirer parti. Pour les wheelers débutants ou statiques, ce couple moteur ne suffira pas à donner les sensations du couple mécanique de la PTN.
Au final, la taille de la jante de la PTN favorisera un style de pilotage plus joueur et nerveux, tandis que la jante de la S22 exigera plus de sagesse, favorisera un pilotage plus souple et conviendra davantage aux pilotes expérimentés.
Suspension
Autant le dire tout de suite, chacun des deux modèles bénéficie d'un excellent dispositif de suspension. Les deux modèles permettent un réglage précis (a minima précompression / précontrainte, vitesse de rebond). La S22 permet un réglage manuel de la dureté du ressort et de la vitesse de rebond. Une clé spécifique est nécessaire pour la précontrainte du ressort. 2 positions sont possibles pour le bras d'amortissement (réglage de géométrie). Sur la PTN, les réglages nécessitent un tournevis et la précontrainte se fait séparément pour chaque piston. Il y a d'autres différences notables :
La suspension de la PTN reprend le mécanisme de pistons oleopneumatiques type moto de la Leaperkim Veteran Sherman S (SHS), qui propose le dispositif le plus sophistiqué, voire le plus performant à l'heure actuelle. Pourtant la longueur de course (débattement) de la PTN est un peu plus courte que celle de sa grande sœur la SHS. Ça n'a pas été gênant lors de mes essais.
La suspension de la S22 repose sur un système d'unique ressort déporté, théoriquement plus rudimentaire et peut-être moins sophistiqué que celui des PTN et SHS. Mais en pratique, il est aussi efficace et offre le meilleur débattement à ce jour (130 mm) et rend improbable -hors conditions extrêmes- la désagréable expérience du choc de l'arrivée en butée («talonnement»). Par ailleurs son réglage est plus complet et plus simple (molettes réglables sur amortisseur) que celui des Veteran. Enfin le remplacement du ressort n'exige pas de compétences techniques particulières, alors qu'il vaudra mieux s'adresser à un atelier moto pour changer celui des Veteran après quelques milliers de km.
Un avantage significatif de la suspension de la PTN : elle est exploitable en l'état, alors que celle de la S22 nécessite l'acquisition de glissières à roulettes, moyennant un coût supplémentaire d'environ 200 €, plus le temps d'installation (comptez plusieurs heures).
La suspension de la S22, lorsqu'elle est mise à jour avec les glissières idoines, conviendra à une utilisation plus exigeante, par exemple en randonnée sportive en tout-terrain où le confort est nécessaire et où il n'est pas acceptable de talonner. Je pense que la ligne droite à haute vitesse sur terrain pierreux ou chaotique sera aussi plus plaisante et plus sûre avec la S22, tandis que le franchissement d'obstacles en slalom ou godille sera plus rapide et plus amusant avec la PTN.
Autres différences qui méritent une observation plutôt subjective
Les constructeurs des deux modèles ont utilisé essentiellement des pièces en alliage aluminium pour l'armature des deux modèles. C'est vraiment satisfaisant et donne le sentiment d'avoir affaire à un véhicule abouti. Les rares pièces en plastique ont une fonction d'accessoire ou de protection additionnelle. Pour la S22, elles semblent parfois avoir aussi une fonction décorative.
Les deux modèles gardent un esprit minimaliste très plaisant visuellement, plutôt design/futuriste pour la S22 et militaire pour la PTN.
Les pads de saut réglables en hauteur de la PTN sont une super idée, j'aurais aimé les mêmes sur ma S22.
Les finitions me paraissent bonnes sur les deux modèles et donnent une impression de conception aboutie. Je ne sais pas lesquelles je préfère. Perso j'ai un petit faible pour la superbe jante ajourée de moteur de la S22.
La position des cale-pieds de la PTN est plus élevée (au moins 10 mm) que sur la S22. Souvent sans s'en apercevoir, le pilote sera donc un peu plus haut sur la PTN.
Les cale-pieds sont plus esthétiques et plus longs sur la PTN, mais trop incurvés : les bords limitent l'efficacité des picots. Cette bizarrerie sera corrigée prochainement. En attendant, les cale-pieds de la S22 ont des picots plus proéminants et offrent un meilleur grip et une quasi-insensibilité à l'accumulation d'eau ou de boue.
La visserie de la PTN me semble de qualité assez satisfaisante, alors qu'elle est simplement honteuse sur la S22 et m'a fait passer de purs moments d'angoisse avant que je la remplace. Ce ne sera sans doute pas nécessaire sur la PTN. Mais attention tout de même aux pas de vis en alliage aluminium.
Les caissons de batteries de la PTN sont moins longs et plus larges. La PTN est donc sensiblemenent plus épaisse que la S22. Bien que ces deux modèles soient très larges (nettement plus que la SHS), leur pilotage reste tout à fait confortable.
Les deux modèles bénéficient d'une béquille, accessoire devenu indispensable, surtout pour les roues massives. La béquille de la S22 est en plastique, soutenue par deux bras en aluminium. Celle de la PTN est toute en aluminium [à confirmer]. Les deux sont efficaces, mais celle de la PTN est à la fois plus robuste et plus proéminante. En revanche la S22 bénéficie d'un coupe-circuit manuel qui permet de laisser la roue sous tension lorsqu'elle est «assise» sur sa béquille. Pour asseoir la PTN sur sa béquille, vous devrez d'abord l'éteindre.
autres différences à découvrir et à commenter avec le temps 🙂