Méga râteau en Monster. 25 kilomètres heure sur une piste de terre sableuse ultra compacte et bien roulante, le domaine de prédilection de la Monster paraît il... Je me serais crû au Paris Dakar. Quelques irrégularités bien sûr, quelques trous peu profond qui m'obligent à rester souple sur les jambes, genoux fléchis, en mode amortisseurs. La Monster en a son aise, envoie du lourd, je vole au dessus du sol tel un super héros des temps modernes, le vent souffle dans mes oreilles, je suis le maître du monde. Puis d'un coup, sans avoir rien vu venir, la roue passe dans un trou plus profond que les autres, m'éjecte vers l'avant en tirant sur mes pieds par l'entremise du grip des pédales. Claque à terre à 25 kilomètres heure. Glissade à plat ventre sur 10 mètres en mode éclaté-désarticulé. Une douleur fulgurante explose dans mon abdomen (côte cassée). Le souffle coupé, je me relève en état de choc et vais, comme un automate, récupérer la roue qui avait rebondit plusieurs fois à mes côtés pendant la glissade. Du coin de l'oeil, je l'ai vu monter à 1m50 au sommet d'une de ses paraboles. Comme le légendaire verre qui casse, elle a explosé au dernier rebond. Détruite, en mille morceaux. La respiration toujours difficile, je remonte la piste en marchant au hasard pour ramasser les petits morceaux de plastique éparpillés un peu partout. Un local vient m'aider, il me demande si je veux qu'il appelle les secours, je ne comprends pas pourquoi, et ça commence à m'inquiéter. Je sens un liquide chaud qui coule sur ma hanche. C'est mon sang. Je lève mon t-shirt et découvre que je n'ai plus de peau sur une large zone. Ma cuisse me fait un mal de chien. Passé le choc, la douleur arrive. La vrai. Je commence à réaliser ce qui vient d'arriver. Je ne comprends pas. Je veux comprendre. Je remonte alors la trace de glissade qui mesure une bonne dizaine de mètres, pour trouver l'origine du crash. Et il est là, devant moi. Le trou de la mort. Tout petit. Minuscule. Insignifiant. Ridicule. Je n'en crois pas mes yeux. La Monster à tenté de me tuer (et s'est tuée elle même) en passant dans une légère dépression dont la courbure et la taille ressemble à un grand plat qui contiendrait de la nourriture pour dix personnes. Une broutille. Puis d'un coup me revient en mémoire le fait que je me suis déjà fait surprendre par ce petit trou avec ma Inmotion V8 il y a quelques semaines, à la même vitesse. Une petite secousse suivie d'un "houla !" de ma part. Rien du tout. La Monster n'est pas digne de sa réputation de pistarde. Ça fait un mois que c'est arrivé. Les différentes blessures sont plus ou moins guéries. La Monster à finit à la décharge (batteries recyclées). Je roule en V8 maintenant. J'aurais dû me méfier. La Monster m'avait déjà fait quelques coups de pute. Tout est de ma faute. J'aurais pas dû acheter cette merde.