En gros, en phase de décélération ou lors d'une descente, l'énergie cinétique (variation de vitesse) ou l'énergie potentielle (variation d'altitude) est renvoyée vers les batteries. C'est le mode régénération. Si les batteries sont déjà pleines, c'est à dire que chaque cellule est déjà à 4,2Volts, la carte de gestion (bms) est en mode by-pass, (comme le ferait une diode zener) c'est à dire que chaque étage (il y en a 16 ou 20 par pack) renvoie l'énergie vers des résistances ballast (en général 2 cms 1206 = 0,5 W). Le bms ne peut pas accepter ça très longtemps.
De plus, le moteur étant devenu un alternateur, la tension monte, ce qui devient dangereux pour les éléments de puissance (MOSfets), ainsi que pour toute la carte mère.
Les cartes mère les mieux conçues peuvent placer les MOSfets en mode dissipatif qui correspond à des limitations analogiques en plus des commandes tout-ou-rien pour la génération du champ tournant (pwm). On fait donc chauffer ces transistors, mais là aussi il y a une limite, la taille du radiateur ne peut pas absorber trop d'énergie, la température grimpe...
En résumé, les cellules ne craignent rien tant que le bms résiste, et il y a du souci à se faire pour la carte mère. Le câblage souffre aussi, la tension générée par le moteur s'additionne à la tension batterie, ce qui provoque de gros courants, redoutables pour les fusibles un peu justes. La majorité des roues passent en alarme, bip + tilt-back ou tilt-front ou même.... coupure.
Le résumé du résumé : quand c'est plein, c'est plein, essayer d'en rajouter est déraisonnable.
Edit : une précision : on peut sans aucun problème laisser son chargeur branché toute une nuit. Les chargeurs délivrent des tensions bien filtrées et calibrées. En fin de charge, les tensions sont un peu supérieures à ce que peuvent accepter les cellules, tous les étages du bms sont en by-pass mais c'est prévu pour, et cela permet d'équilibrer les cellules entre-elles.