Cette semaine j’ai pu tester la Master grâce à Gyroroueshop et Electron dans le cadre d’un événement organisé dans le bois de Vincennes. Un peu de contexte : je suis venu en Z10, il pleuvait légèrement au début de l’évènement, je ne fais quasi-jamais de Offroad et je ne me suis pas senti super à l’aise sur la surface sur laquelle on s’est installé, j’ai du faire des rondes pour repérer la limite d’adhérence. J’ai beaucoup lu, vu et entendu de choses sur la Master car c’est une roue dont je considère l’acquisition. Je voulais donc lever les points bloquants, notamment le [manque de] confort des pads d’origine. Bilan de ces essais : j’ai adoré la Master ! Elle m’a semblé étonnamment proche de ce que serait une Sherman avec plus de couple avec suspension, et pour moi c’est difficile d’imaginer mieux (ou pas : une Z10 pneu offroad plus coupeuse et plus puissante avec suspension mais tout en étant aussi basse ? Oui là ça relève de la chimère je le conçois…). Sur la Sherman, je ne sais pas si j’arrive en limite de couple, mais quand je veux pousser fort, elle semble osciller (uniquement en mode dur, je ne vois pas pousser aussi fort sur les autres modes). Là je n’ose pas imaginer où peut se trouver la limite :-o À un passage dans le bois, il y a une espèce de montée abrupte, le genre que je sais à minima que j’aurais du la monter au ralenti avec la Z10 (surchauffe, couple, toussa…). Avec la Master c’était plutôt «Une montée ? Quelle montée ? [emoji15] Par contre, un point important (soulignant au passage l’importance de l’écran sur les gyroroues), le «voltage sag» est tout aussi présent que sur la Sherman. Batterie quasi-pleine (en début d’essai), ça m’a pas posé de problème pour la pousser un peu, mais à moins de la moitié de batterie restante, j’arrivais à faire descendre l’indicateur de la batterie à une barre, la Master risque d’être une roue de plus pour laquelle je ne m’autoriserai pas à utiliser toute la plage d’autonomie possible…à moins de passer à des cellules haute performance ? J’ai trop peu rouler pour la pousser en vitesse, je me suis contenter de pointes similaires à celles que je fais en Sherman, niveau auquel je dois travailler ma technique pour faire face à la résistance aérodynamique. Pédales et pads ? les pédales cloutés sont top, une bonne accroche sans tenir prisonnier les pieds, les pads ne m’ont pas paru inconfortables du tout (après pour le peu que j’ai roulé…), je ne pense pas que sur la durée ça puisse être pire que les petits pads d’origine de la Sherman. En revanche, si avec la Sherman de Saroultout j’ai pu m’essayer à la conduite assise (et envisager d’acheter un siège pour la mienne ?), sur la Master, c’est plus que peine perdue. Impossible de trouver une position, j’ai l’impression d’être bien trop grand pour cela (ou ça doit être au moins aussi difficile que d’apprendre à faire de la roue pour la première fois). Et la suspension….quel délice !! C’est un cran au dessus de la V11, ce qui n’est pas rien à mes yeux, elle est notamment moins linéaire, et j’ai compris en la testant à quel point c’était important. Sur une piste de gravier, nous étions deux à nous être «fait avoir» (en fait pas, justement !), car il y a avait deux gros trous sur la piste : un que l’on voit de loin, et l’autre juste à côté, beaucoup moins décelable, en tout cas en roulant vite. De fait nous nous sommes tout les deux pris le deuxième trou en voulant éviter le premier et je me souviens avoir juste senti être passé sur un trou, sans être déstabilisé, bien que celui-ci ait été abordé avec un léger angle (ça tourne légèrement), malgré la profondeur de celui-ci, malgré la vitesse, malgré la surprise… Cela ne m’a pas empêché à plusieurs reprises (notamment dans la montée/descente évoquée précédemment) de talonner. À ce sujet, petite question : s’agit-il d’un problème pouvant affecter la l’intégrité et donc la fiabilité de la roue, ou s’agit-il juste d’un problème de confort ? Car si ce n’est que le deuxième, à mes yeux c’est un faux problème, surtout quand on sait qu’il existe encore des roues non suspendues. La combinaison pneu offroad+suspension m’a fait découvrir un nouveau type de fun insoupçonné que procure la pratique du off-road. C’est dur de trouvé les mots, mais je pense que j’avais rarement pris autant de plaisir sur une roue. Et je pense que je ne vais pas en rester là, je remettrais le couvert à l’occasion (même avec la V11 ?) Revenons sur le sujet du pneu justement : d’entrée de jeu, je suis passé de ma Z10 et son pneu ville gonflé à bloc à la master et son pneu off-road et sur cette surface particulière, l’adhérence n’a tout de suite plus été un sujet. Et mon premier passage sur bitume n’a pas relevé de problème non plus. Mais avec quelques allers-retours avec la Master en pneu de ville et d’autres roues, j’ai compris le problème de ce pneu CST : sur le bitume (voire sur toute surface il est très (trop ?) facile à faire glisser sur un mouvement prononcer de hanches (comme pour changer de direction sur place). Une fois de plus je n’ai pas les mots pour le décrire plus en détails, mais c’est la première fois que j’expérimentais cela avec une roue. Dire que je n’aime pas ce comportement serait trop fort, en tout cas j’aurais préféré qu’il réagisse différemment dans ces circonstances. Le pneu route se débrouille pas trop mal dans ces conditions de Off-road, mais je sentais que le CST était un peu meilleur, même si j’étais loin de pouvoir les pousser dans leurs retranchements. Par contre, je n’ai pas pu reproduire le problème de bascule au-delà d’un certain angle. À faible inconvénient (mais à contrario, à faible bénéfices apportés, vu ma pratique du off-road ?), je pense donc que je vais partir sur le pneu CST d’origine pour ma future Master, même si la logique crierait qu’il faudrait je passe sur un pneu route. À la limite si le Kenda de la Sherman est adaptable et que l’étroitesse de la jante de la Master n’est pas problématique avec ce pneu, je ne serais pas à 100 euros près pour gagner en qualité dynamique sur un pneu off-road. Reste la question du type de cellules. À priori, je vais privilégier l’autonomie à la performance car en terme de performances je n’ai pas besoin de beaucoup plus que ce que m’offre la Sherman, mais a vrai dire, en particulier après avoir expérimenté le voltage sag en conditions de découverte de la roue, je sacrifierais volontiers quelques kilomètres d’autonomie absolue («quelques» : pourquoi pas 10 ou 15, pas pas 30 ou 40 non plus !) pour pouvoir pousser plus longtemps et avoir une utilisation plus uniforme de la roue sur tout sa plage d’autonomie. Rassurez-moi, je ne suis pas le seul à raisonner comme ça ? Envoyé de mon iPhone en utilisant Tapatalk Pro