Petit retour sur la S22 Je n’ai jamais eu l’intention d’acquérir la S22, mais j’ai quand même pris le temps de la tester, et je pense que mon modeste retour sur cette dernière pourrait être intéressant. Au départ, je n’étais pas du tout curieux à l’idée de l’essayer, ne me voyant pas acheter de nouvelle roue avant de long mois (sans doute en 2023). Mais avec l’évènement organisé par GyroroueShop et Electron, sachant que j’ai désormais envie d’acquérir la Master (à plutôt court terme), une roue pourtant hors de mon scope habituel (notamment du fait de l’importance que je porte à la qualité intrinsèque, qui n’est pas le fort de Begode [emoji38]), il me paraissait intéressant de pouvoir comparer les deux. Autant j’ai été emballé par mes impressions sur la Master, conforme à mes attentes, et les dépassant même, autant j’ai été surpris d’être autant déçu par la S22, elle aussi conforme à mes attentes (un peu trop même…). Car cette roue n’est pas faite pour moi. Et quelque part, c’est quelque chose qu’explique bien Raphaël de Bonheur sur Seine, à qui elle semble convenir davantage. Je ne suis pas un Wheeler exigent, cherchant la performance optimale, avec tout les menus ajustements qui vont bien pour cela. Pour moi la suspension doit apporter du confort avant tout, même si cela doit se traduire par des rebonds (qui à mes yeux ne sont en rien négatifs), comme ce que l’on trouve sur la V11 ou la Master donc. Une suspension qui n’apporte que de l’efficacité pure, au détriment du confort, n’est d’aucune utilité pour moi. Je n’ai donc pas du tout aimé la suspension de la S22, pourtant testée dans un environnement off-road qui est censé la faire briller par sa parfaite adéquation pour l’usage. Et au contraire, c’est avec la Master rebondissant à loisir, talonnant «facilement» (mon poids n’aidant pas) que j’ai découvert de nouvelles sensations et un plaisir nouveau à faire de la roue en environnement off-road. En terme d’ergonomie, je confirme que le trolley semble solide (de loin le trolley de meilleure qualité intrinsèque qu’il m’ait été donné de tester)…mais bien trop bas (ridiculement bas je dirais même). J’ai beau être grand (1,93m), je trouve la largeur de la roue en jambe excessive, et donc désagréable, et les pads (certes non réglés) procurent une sensation de blocage oppressante. Je précise à toute fin utile que je trouve l’apport des pads limité, j’utilise les pads d’origine sur ma Sherman car elle glisse trop sans, que je me passe volontiers de pads sur ma V11, même en passant régulièrement de ma Sherman à ma V11, et que, me contentant des pads d’origine sur ma Sherman, je n’ai pas fait l’acquisition de jumpads. La découverte de pads assurant la fonction de Jumppad peut peut-être expliquer pourquoi j’ai peu apprécié l’expérience. Je pencherais plutôt sur l’association «position peu naturelle (roue trop large) et aucune liberté de mouvement» pour expliquer cela. Et oui, l’écran de la S22 est très loin en arrière lorsqu’on le consulte en roulant (difficile de dire s’il était trop loin…). je trouve regrettable d’avoir aussi peu d’informations (l’indicateur de batterie consultable en roulant, que je réalise être présent sur toutes mes roues, apporte tellement d’informations…), et c’est vrai que son absence est très caractéristiques des roues KingSong. Je ne trouvais pas cela génant avec ma 18XL car je l’ai surtout utilisée en binôme avec ma Z10, je ne la poussais pas autant dans ses retranchements que je peux le faire avec ma V11 actuellement. Il était amusant de constater que, comme nous devons nous contenter d’un prototype pour la S22, elle puisse sur certains aspects souffrir de la comparaison avec la Master, un produit «fini» mais un produit «Begode» avant tout. Outre la petite erreur 32 sans conséquence car effacée avec un redémarrage, le grincement incessant de la suspension ne respirait pas du tout, mais alors pas du tout la qualité, alors qu’il n’y avait rien de cela côté Master. J’ai même noté l’absence de jeu latéral du support d’amortisseur des Masters mises à notre disposition (relevé sur certaines vidéos Youtube), et donc l’absence de bruit à fortiori. Pour finir sur les performances (en terme d’accélération surtout), je reconnais ne pas avoir prêté plus attention que ça au manque de couple souvent reportée ça et là. Je n’ai pas eu l’occasion non plus de la tester sur la côté que j’ai évoquée dans mon test de la Master. En fait je n’ai tellement pas aimé le comportement de la S22 que j’ai préférer écourter mon test pour laisser d’avantage de temps aux autres pour la tester… …Et c’est peut-être là ma plus grande erreur ? Si je me souviens bien, Raphaël de Bonheur sur Seine a lui aussi eu une première impression à minima mitigé de la S20/S22. Puis en enchaînant les kilomètres, il a pris le temps de l’apprécier et d’en découvrir les qualités. Peut-être que je ne lui ai pas laissé cette chance en ce qui me concerne. Mais quand je vois la première impression plus que positive que m’a laissé la Master à côté de cela, très positives de toutes les roues que j’ai pu avoir depuis que j’ai une certaine expérience, ou à minima neutre comme mes premiers tours de roues sur la Sherman, pourquoi insister après des débuts aussi difficiles ? À titre de comparaison, ce même jour j’ai pu tester pour la première fois la S18. Et même si là non plus cette roue n’est clairement pas faite pour moi, notamment du fait de sa puissance limitée (mais pas seulement), je l’ai trouvée vraiment très fun, j’ai pris beaucoup de plaisir à m’amuser sur le parcours aménagé et sur différentes surfaces (ok, peut-être un peu trop monotone sur le bitume ?), la roue étant légère, maniable et agréable en jambe. En tout cas j’espère que ce retour aura été constructif, même si je dois donner l’impression de ne vouloir en dire que du mal (ce n’est pas mon intention) vu que n’ai jamais été le public concerné par cette roue. Envoyé de mon iPhone en utilisant Tapatalk Pro