Nos engins sont pendulaires, et par nature le seul moyen d'accélérer/décélérer est en jouant sur l'équilibre avant/arrière.
Deux solutions pour créer ce déséquilibre :
-1- le pilote déplace son centre de gravité
-2- la consigne de verticalité est décalée à l'aide d'un tilt-back ou d'un tilt-front.
Le tilt-back, tout le monde connaît : la coque pivote en arrière, le pilote ressent "des pédales qui se cabrent et avancent un peu", l'équilibre est rompu et tend à ralentir la roue. Le tilt-front est dans l'autre sens, il tendrait à faire accélérer, mais il n'existe pas dans les e-roues.
Sur un scooter mono-roue, l'accélérateur et le frein créent volontairement l'équivalent d'un tilt-back et tilt-front car comme le pilote est assis, sa liberté corporelle est limitée. Pour comprendre le mouvement, il faut avoir par exemple un balais en équilibre sur la mais. Pour démarrer, on recule fugitivement la main (tilt-front), le balais penche en avant et on peut avancer. Pour freiner, on avance fugitivement la main plus vite que le balais (tilt-back), ce qui crée le ralentissement.
En résumé, on contrôle l'équilibre manuellement ou automatiquement, et rien d'autre, frein, parachute, ancre de marine..etc. exclus.
Pas complètement. Comme pour toutes cinématiques, la roue est soumise au principe d'action-réaction.
Si on veut du couple pour avancer, il faut obligatoirement un "point d'appui quelque part" sinon ça n'avance pas. C'est le corps du pilote qui crée cet appui grâce à son poids, à l'aide du bras de levier entre l'extrémité de pédale et le contact au sol. Voilà une esquisse qui montre un cas quasi limite, avec un bras de levier de 2,69 cm :
La, il est clair que le pilote est complètement sur les orteils, il a intérêt à se monter de grandes pédales ou bien des pads pour entraîner la coque.
Quand on pousse manuellement la roue par le trolley, c'est pareil, c'est le pousseur qui "monte" la roue dans la pente en fournissant l'anti-couple, le moteur fournit le couple, action et réaction sont égales aux frottements près. Je suis d'accord, c'est très choquant d'avoir à "mouiller la chemise" alors qu'on a un moteur de plus de 2 kW, Seule solution : ajouter un point d'appui : une deuxième roue, une hélice, un cerf-volant...