Après tant de véhémence ( et d'humour aussi, heureusement!), je voudrais essayer de prendre un maximum de recul.
Première remarque, quand on parle de protections, je constate que beaucoup d'entre nous se lancent dans des considérations sur la vitesse et la distance. En 3000Km de roue, j'ai subi 2 chutes aux conséquences graves pour moi. Toutes les 2 à moins de 5 Km/h et toutes les 2 à moins de 10 mètres de ma maison et toutes les 2 avec un équipement de protection complet et que je croyais efficace. J'ai cependant fait un certain nombre de randonnées avec une vitesse de croisière dans la fourchette 25-35, sans chute. En plusieurs centaines de milliers de Km en moto, je suis tombé un petit nombre de fois, dans la fourchette 50-100 Km/h, toujours équipé et toujours sans gravité. Je ne veux pas minimiser l'importance de la vitesse dans la gravité des chutes mais il me semble que le facteur déterminant dans la gravité d'une chute, c'est principalement, et de très loin, la malchance. Et en deuxième après la malchance, à mon avis, ce n'est pas la vitesse mais l'équipement.
Alors l'équipement, c'est chiant. Il m'est arrivé souvent, surtout en moto, de faire des trajets ou le temps d'équipement/déséquipement était supérieur au temps de roulage. Mais c'est la seule assurance partielle que je connaisse contre la malchance, et j'y tiens. Au fil des années, je me suis construit une discipline de fer sur le sujet. L'habitude, l'entrainement, la routine aident un peu à faire passer la pilule mais ça reste "a pain in the ass" comme disent nos amis ricains.
Et bien sûr, tout cela est un choix strictement personnel. Que la loi contraigne parfois à un malheureux casque ne me choque pas plus que ça: objectivement, c'est bien peu de chose. Je serais tout à fait opposé à ce que le législateur impose un équipement détaillé et complet.
Et puisque c'est un choix personnel, je souhaite inciter chaque utilisateur d'EDPM à bien peser les risques et les conséquences pour lui, mais aussi pour ses proches, à bien étudier le matos disponible et à faire des choix mûrement réfléchis en fonction de l'activité et des risques encourus (on est au delà des EDPM là, c'est un choix de style de vie qui peut s'appliquer à bien des choses...)
Chacun a le droit de faire ces/ses choix, à condition d'accepter et d'assumer les risques choisis.
Finalement, le seul reproche que je ferais à quelqu'un, ce serait de ne pas (par négligence, par je m'en foutisme) accepter de réfléchir au sujet et de prendre les décisions qui lui semblent les meilleures.
Bonne glisse! ?