Si je peux me permettre de vous donner un conseil, vous ne vous adresserez pas aux bonnes personnes si vous demandez au gouvernement ou à votre député un aménagement de la vitesse limite des NVEI. En effet, au risque de me répéter un énième fois, les véhicules allant à plus de 25km/h (quels qu'ils soient) sont déjà régulés et font l'objet d'une obligation d'immatriculation et d'assurance spécifique, et ils doivent être homologués à l'échelle européenne. En effet, le texte qui régit cela est une directive de l'Union Européenne, la Directive 2002/24/CE, qui a pour objet d'uniformiser l'homologation des véhicules dans tous les pays de l'union. Cela ne change pas avec la loi mobilité française car elle ne peut pas y faire grand chose, et c'est pour ça qu'il y a cette limite de 25 km/h.
C'est donc au niveau de l'Union Européenne qu'il faut agir pour que les gyroroues et trottinettes sans selles (puisque celles avec selles peuvent déjà être homologuées) soient "homologables", parce que le souci c'est qu'elles ne le sont pas aujourd'hui. Donc en gros, demander au gouvernement ou à votre député d'agir là-dessus revient à demander à votre plombier de réparer la charpente de votre maison.
Se mettre en contact avec un député européen est peut-être plus judicieux, mais franchement je ne saurai pas trop dire qui contacter exactement. Il faut se faire aider par des professionnels compétents en droit européen et en régulations relatives aux transports.
Je terminerai en conclusion par une chose: comprenez que les NVEI sont nouveaux et qu'ils doivent s'intégrer à un système complexe internationalisé. Au delà de ça, il y a des mentalités et des cultures à changer, ça prend du temps. Faire accepter nos engins comme on accepte les vélos ou les voitures aujourd'hui ne se fera pas en "one-shot"; il faudra s'obstiner, communiquer, agir sur la durée pour que les gens adhèrent aux NVEI. N'oubliez pas que des gens voulaient faire interdire les trains et les voitures lors de leur arrivée, il a fallu du temps et ce n'est que quand les gens ont vu la valeur de ces engins qu'ils ont été acceptés. Les NVEI sont dans la même situation aujourd'hui que ces engins-là à l'époque, regardez le nombre d'opposants aux NVEI, les articles de presse qui nous déglinguent, vous verrez qu'on est très petits et mal appréciés. Dites-vous que si un député reçoit 2 lettres pro-NVEI, il en reçoit 20 anti-NVEI. Pourquoi irait-il dans le sens de la minorité? Y aller de manière frontale pour exiger des droits va fatalement nous conduire à l'échec.
C'est un moment historique pour les transports humains, on ne s'en rend pas encore compte. Il ne faut pas se louper.