Bonjour à tous,
Tout ce qui a été écrit dans ce sujet me rend assez optimiste, malgré la mise à jour du site service-public du 10 octobre, dont les bases légales sont peut-être fragiles puisque nos engins ne sont pas vraiment définis par la loi jusqu'à présent. Mais cette page est désormais si précise (jusqu'aux photos des engins, sur le mode "pas d'ambiguïté, on parle bien de vos roues, gyropodes et autres trottinettes électriques") qu'il me parait utile de chercher à en comprendre la raison d'être.
Selon moi, ce "texte" très précis, publié ici sous la responsabilité des services du premier ministre, a avant tout une vocation "assurantielle". Les pouvoirs publics ont pris conscience que, jusqu'ici, la fameuse "tolérance", mentionnée jusque ici sur le même site et qui était encore plus faible juridiquement, faisait courir un risque élevé aux pouvoirs publics (à l'Etat) en cas de gros problème : un gros accident bien médiatisé à Paris, genre un bus qui écrabouille deux ados sur leur trott Bird dans une voie de bus, ou bien une mamie qui décède suite à un choc sur un trottoir avec un wheeler... Le texte qui nous servait de référence, sur ce site, aurait alors pu servir de point d'appui pour attaquer l'Etat en responsabilité. Cette mise à jour était sans doute inévitable, d'autant que les services de location de trottinettes électriques se multiplient à Paris, et que, il faut bien le dire, l'explosion de la diversité et de la quantité des modes de déplacement a sans doute de quoi donner des sueurs froides à l'administration.
A propos, je n'ai pas vu à quelle conséquences pénales s'expose le wheeler ou le trotter qui roulerait sur la chaussée. C'est une contravention de première catégorie aussi ? (je ne parle pas de la mise en danger d'autrui). Je roule personnellement sur tous les terrains, en priorisant ma sécurité et celle des piétons, et j'apprécie, comme je l'ai toujours fait en rollers, d'utiliser les rues (pas les routes) à contresens (de plus en plus marquées "cyclables" d'ailleurs) : je vois ainsi le risque arriver en face de moi, je peux établir le contact visuel et je ne crains pas d'être doublé intempestivement...passons sur cette pratique qui peut ne pas être comprise de tous !
Je suis donc optimiste à la fois parce que les déclarations de la Ministre des Transports étaient assez claires en vue d'une législation adaptée aux NVEI et parce que ces dernières précisions apportées sur le site service-public ont une dimension jusqu'auboutiste impossible à tenir qui appelle à vraiment changer la législation très rapidement. Leur mise en ligne a ce mérite de souligner l'inopérance définitive de la législation actuelle et l'urgence de son adaptation.
Bon week end