Est-ce qu'acheter les produits chinois dans un beau magasin français financent mieux le système social, que de dépenser l'économie réalisée (suite achat direct en chine) dans des services en local ? D'un côté la majeur partie de l'argent finit dans les poches d'entreprises intermédiaires de grande taille, qui défiscalisent au maximum (l'argent ne finance donc pas les infrastructures et services publics, il vient juste augmenter la fortune personnelle d'un déjà-riche qui défiscalise aussi ses revenus) et proposent des emplois qui font rêver (vendeur en rayon ou manutentionnaire, c'est ce que je veux pour mes gosses! ), de l'autre côté les travailleurs locaux, que je paie à faire quelque chose d'utile et d'enrichissant (pour eux et pour moi), amènent bien plus de taxes et de cotisations pour le bien commun, y a pas d'intermédiaire qui vient manger la grosse part du gâteau qu'il n'a pas cuisiné.
ps: l'exemple de la rue privatisée par Bouygues est peut-être mal choisi, après que nos chers politiques aient revendu nos autoroutes, le bien commun, au groupe Vinci pour une bouchée de pain ?
Quant au prétendu pouvoir du bulletin de vote, ça fait bien dix ans que tout le monde voit que le système politique est pourri de haut en bas, que les médias ne font plus leur boulot (je ne blâme pas les journalistes, ils veulent faire ce travail et en vivre... c'est juste que leurs entreprises sont la propriété de milliardaires qui attendent un retour de ceux à qui ils font remporter les élections), que la démocratie est bafouée, et que manifestement ça ne va pas changer de si tôt: les politiques ne vont pas changer ce système dont ils profitent tant, et une révolution citoyenne ne semble pas à l'ordre du jour (ils savent très bien occuper les cerveaux, afin d'éviter que le peuple s'occupe de ce qu'il le concerne, "comme ça on décidera pour lui, enfin pour nous hein"). Si les citoyens s'impliquaient fortement dans la politique (comme dans certains pays), la situation finirait par s'améliorer, mais je ne vois aucun signe annonciateur. La solution ne viendra pas d'en haut, mais de nous: vivre différemment, consommer différemment, s'organiser autrement, s'entre-aider, et le système s'y adaptera.