Salut les Wheelers,
Je vous écris aujourd'hui parce que je suis en train de remettre en question ma pratique de la gyroroue, et j'aurai aimé avoir votre avis sur ce sujet, et éventuellement savoir si vous êtes également passé par ce genre de phases.
Petit résumé pour ceux qui ne me connaissent pas, j'ai débuté la roue au mois d'octobre avec une inmotion V8 sur laquelle j'ai fait +/- 600 kilomètres avant de me mettre au tas début janvier. Par chance, je suis tombé tout seul et sans autres séquelles qu'une grosse "pizza" sur le genou droit.
Ayant compris que cette chute venait probablement d'une puissance un peu juste par rapport à mon mode de conduite, j'ai acheté quelques semaines plus tard une nouvelle roue, une ACM16 avec laquelle j'ai découvert la "glisse gotway" tout en restant à des vitesses raisonnables (bridé à 30km/h, "bips" à partir de 25 km/h).
La semaine dernière, voulant tester l'état de la batterie de ma nouvelle roue et son autonomie, j'ai eu à nouveau droit à un "Faceplant" : au 26 ème kilomètre de mon test, à 35% de batterie et en roulant à un modeste 21km/h, je suis tombé sur un trou dans la chaussée que je n'avais pas vu arriver. Cette fois encore, pas de gros bobo et j'ai pu remonter tout de suite sur ma roue, cependant, en tombant, mon sac de poitrine qui contenait une bouteille isotherme m'a coché fort dans la poitrine : sur le coup, j'ai eu la respiration coupée et après plusieurs jours à avoir mal je suis allé consulter, bilan : je me suis fêlé une cote...😥 (au bout de 10 jours, je déguste encore pas mal... )
Ne voulant pas arrêter la roue suite à cette seconde chute, j'ai continué à faire mes trajets boulots en roue et ai à nouveau parcouru une bonne centaine de km depuis mon accident. Cependant, je passe par une vraie crise de confiance : bien qu'évidant les conditions "a risque" (vitesse, batterie faible...), je n'arrive pas à refaire confiance à ma roue pour franchir les petits obstacles du quotidien sur la route comme les raccords de goudron, passages bateaux, bandes blanches... Du coup je suis hyper crispé sur la route et roule comme un escargot à des vitesses de 15-20 km/h, je me fais doubler par presque tout ce qui roule (sauf les fauteuils roulant electriques 😅 ), et ne prends aucun plaisir à rouler.
Je n'arrive pas à être tranquille dès que je suis suivi par une voiture, pensant que lors de mes 2 chutes, si un véhicule m'avait suivi d'un peu trop près, il m'aurai probablement roulé dessus.
Aujourd'hui à nouveau, j'ai eu un gros coup de panique, en débouchant à une intersection, j'ai été "frappé" par une grosse rafale de vent, et j'ai cru que j'allais à nouveau finir par terre... j'ai donc fait mon dernier kilomètre en roulant à 10km/h, partagé entre "je le sens pas" et "je veux pas renoncer".
Voilà le tableau général ! (Si tu as réussi à me lire jusqu'ici n'hésite pas à faire une petite pause et me laisser un message me traitant de chochotte ! 😂 )
Venons en à l'avenir : comme je l'avais écrit dans un de mes précédents sujets, je vais bientôt déménager, et mon trajet boulot va à la fois s'allonger (20km/jour) et devenir multi-modal (roue - TER - roue). Je me pose des questions au sujet de la pertinence de continuer à faire ces trajets en gyroroue.
J'ai en particulier peur que le fait d'être pressé pour réussir à attraper mon dernier train ne me conduise à diminuer les marges de sécurité et me conduise à une nouvelle gamelle, mais aussi que la roue ne soit pas forcement le véhicule le plus adapté pour un trajet quelque soit la météo (pluie / vent...).
D'autant plus qu'ayant 2 garçons en bas âge, je n'ai pas du tout envie de prendre des risques inconsidérés (ma fêlure de côte m'empêche déjà de jouer avec eux 🥴 )
Tout ça pour avoir un peu votre ressenti sur ma situation, êtes vous aussi passé par ce genre de questionnements ? Est ce une étape incontournable ? avez vous persévéré ou avez vous trouvé un autre moyen de transport ?